Résumé
Depuis plus de 1000 ans, le quotidien des rapports de cette race avec les autres se résume au mépris, au ridicule, à la chosification, à la dictature, aux pillages et à la spoliation, aux persécutions, aux tortures, aux supplices, à l’esclavage, aux génocides, aux guerres, etc. Tu peux marquer le Nègre du fer rouge sur tout le corps. Et répéter l’action au nombre de fois que tu voudras, s’il n’en meurt pas. Et même s’il en mourait, tu pourrais continuer de perpétuer le crime sur sa descendance. On n’esclavagise pas le Nègre deux fois ; on l’esclavagise une fois pour toujours ! Après tant de tragédies perpétrées, la prise de conscience se fait toujours attendre : telle la ligne d’horizon, si proche, si loin. Il est donc temps de se poser les bonnes questions : cet être est-il réellement doté de la faculté de la conscience au même titre que les autres ? Est-il assez mûr pour s’assumer ? S’en sortira-t-il un jour ? Cette race est la seule sur terre qui a tout, mais se plaint de tout et se livre interminablement à des accusations lâches et infantilisantes, alors même que son mal n’est ni du Blanc, ni du Jaune, ni du Rouge, encore moins de Dieu, mais d’elle-même. Le ver est dans le fruit ! Les boucs-émissaires de ses tragédies millénaires sont toujours indexés. Il est grand temps de parler du Nègre lui-même, de ses propres turpitudes, de ce qui fait qu’il est nègre ; c’est-à-dire toujours relégué au bas de l’échelle des races humaines. Ce discours refuse d’indexer encore des coupables et fait plutôt l’autopsie d’une conscience malade depuis plus de 13 siècles et qui ne guérit pas.
Auteurs
Boulkindi COULDIATI est Maître de conférences en Littératures africaines à l’Université Joseph Ki-Zerbo, journaliste, expert en Diplomatie et Relations internationales, ex-maire de Tansarga (Burkina Faso).